THEME I : Les idéologies

Publié le par flowersfox

Les idéologies

Les idéologies sont des réponses politiques apportées aux transformations économiques et sociales.
•    Le libéralisme : Il s'agit de la philosophie de la liberté qui affirme que le bien-être général résulte de l'exercice de leurs droits par les individus dans tous les domaines. Il s'est imposé dans l'Europe du Nord Ouest et aux USA dès la première moitié du 19° siècle.
Le libéralisme politique découle de la théorie des droits naturels de l'homme (John Locke, 1690) : tolérance, respect des libertés individuelles, égalité des droits, mais se méfie du suffrage universel.
Le libéralisme économique (Adam Smith, 1776) préconise la liberté d'entreprendre le libre-échange et la réduction du rôle de l'Etat aux services collectifs non rentable.
Cette idéologie anime majoritairement la bourgeoisie capitaliste, ils considèrent que l'Etat doit garantir les libertés fondamentales et le droit de propriété ; son intervention doit se limiter pour que s'épanouissent l'initiative individuelle et la concurrence.
Le libéralisme, confronté à la question sociale, s'est vu évoluer afin de réguler les inégalités notamment ouvrières. À partir de la 1GM, les fondements du libéralisme économique s'ébranlent, permettant l'intervention croissante de l'Etat dans l'économie. À partir des années 30, Keynes préconise le renforcement du rôle social de l'Etat pour minimiser les effets des crises.
•    Le traditionalisme : Il influence toujours une partie des classes dirigeantes, notamment la noblesse. Il rejette l'héritage démocratique de la Révolution Française (République), l'urbanisation, l'industrialisation et leurs conséquences sociales. Il souhaite restaurer une société organisée autour de l'Eglise, de la noblesse et de la monarchie. Certains patrons s'inspirent de cette idéologie en instaurant le paternalisme dans leur entreprise : cela constitue l'attribution de quelques avantages sociaux (logements, soins, crèches) en échange d'une soumission de leurs ouvriers à une discipline stricte.
•    Le socialisme : Il est apparu en Angleterre et en France, dans les années 1830 et 1840.
Il critique les injustices de la société capitaliste. Il veut supprimer la propriété privée des moyens de production (entreprise) afin d'abolir les différences entre les classes sociales et répartir richesse et pouvoir.
o    Le socialisme utopique : Création d'une communauté idéale comme solution aux maux des sociétés industrielles (Cabet, Fourier). L'échec des révolutions de 1848 laisse le champ libre au marxisme.
o    Le marxisme est présenté par Marx et Engels comme un socialisme scientifique fondé sur une analyse du système  capitaliste : celui-ci est condamné à disparaître car il génère des crises économiques de plus en plus violentes. Ils précisent que la classe ouvrière doit s'organiser en parti politique, faire une révolution pour établir la dictature du prolétariat et collectiviser les moyens de production afin d'instaurer à terme une société égalitaire : le communisme.
Marx et Engels publient en 1848 le Manifeste du parti Communiste. Marx crée à Londres en 1864 l'association internationale des travailleurs, il s'agit du parti ouvrier capable d'imposer la dictature du prolétariat quand le capitalisme s'effondrera.
Les socialistes, se réclamant du marxisme, se regroupent en 1889 dans la Deuxième Internationale (parti), ils appellent les travailleurs du monde entier à s'unir. Des divergences opposent les révolutionnaires et les réformistes (anglais, allemands). En Russie, Lénine, en 1902, hâte la révolution prolétarienne en confiant son organisation à un parti de révolutionnaires professionnels, organisés de manière quasi militaire : il donne naissance au parti Bolchevik en 1912 ; à partir de 1917, ce ravive le débat au cours de la révolution russe, Lénine fonde les partis communistes qui se regroupent dans la Troisième Internationale ou Kominterm.
Vers 1899, certains théoriciens veulent réviser la doctrine de Marx, pensant que la révolution ne serait pas aussi imminente.
En France, Jaurès s'appuyant sur la SFIO (Section France de l'Internationale Ouvrière) propose de réformer la société par le vote de lois sociales par les députés.
o    L'anarchisme condamne le capitalisme, le libéralisme, mais aussi le marxisme, jugé comme autoritaire Malgré les importantes nuances entre théoriciens (Proudhon, Bakounine), la formule "Ni Dieu, Ni Maître" résume le refus de toute autorité, gouvernement et inégalités sociales. Les anarchistes sont également anticléricaux (n'aiment pas les curés) et antimilitaristes. Ils proposent des contrats perpétuellement révisables entre les individus, afin d'organiser une société libertaire. Ils organisent entre 1870 et 1900 des attentats contre les oppresseurs (chefs d'Etat, industriels, policiers), mais d'autres anarchistes, à partir de 1890, entrent dans les syndicats d'ouvriers pour ne pas se couper des masses.

Publié dans HISTOIRE

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